La voiture Simca 1100 immatriculée
dans le département 54
Dix faits nouveaux sont recensés dans
la requête en révision du 19 mars 1990. Il semble cependant, de
l’aveu même de Gilles Perrault, qu’une piste ait été peu explorée
dans les tentatives d’élucidation de l’identité de l’homme au
pull-over rouge. Cette piste est celle de sa voiture, dont une
partie de l’immatriculation a été relevée par un témoin.
Le 3 juin 1974, Marie-Dolorès Rambla a
été enlevée dans une cité marseillaise, sous l’oeil de son petit
frère Jean, et du garagiste Eugène Spinelli. Les deux témoins
affirment que la voiture dans laquelle la fillette a pris place
était une Simca 1100 grise. Nous savons également qu’un pull-over
rouge a été retrouvé dans la champignonnière, à proximité de
l’endroit où le corps de la petite fille a été découvert. Il
semble donc, et c’est notamment la thèse de Gilles Perrault, que
c’est l’homme au pull-over rouge qui a perpétré le crime.
Or, dans les jours qui ont précédé ce
drame, un homme dont le signalement correspond à celui de l’homme
au pull-over rouge a tenté d’enlever des enfants par le même
modus operandi que celui utilisé pour entraîner Marie-Dolorès
Rambla :
- le choix du secteur des cités
marseillaises, proches les unes des autres ;
- l’intérêt pour des enfants jouant à
deux, ce qui permet d’amenuiser leur méfiance ;
- l’utilisation du prétexte d’un chien
noir perdu.
Ainsi, le 31 mai 1974 à la Cité des
Tilleuls, Agnès Mattéi et Carole Barraco sont attirées par un
homme au pull-over rouge, conduisant une Simca 1100, avec le
subterfuge du chien noir perdu (témoignage de Mme Mattéi du 4
juin)
Le 1er juin, dans la cité de
Cerisiers, Patricia et Nathalie C. ont été importunées par un
homme au pull-over rouge conduisant une Simca 1100 (témoignage de
M. Martel du 4 juin 1974).
Enfin, le 1er juin, dans la cité des
Tilleuls, Alain Barraco et l’un de ses amis sont également
importunés par un homme au pull-over rouge, en Simca 1100 grise.
Mme Mattéi, témoin de la scène, arrive à distinguer une partie du
numéro minéralogique de la voiture : il « se terminait par
un 8, département 54 ». Elle s’est rendue au commissariat
de Saint Just et à l’Evêché pour déposer les 3 ou 4 juin 1974,
puis a réitéré ses affirmations le 14 novembre 1975 devant le
Premier Substitut du Procureur de Marseille, et le 25 novembre
1975 devant l’inspecteur Porte. Aucune trace des témoignages de
juin 1974 n’est cependant retrouvée, ce qui nuit quelque peu à la
crédibilité de Mme Mattéi, témoin pour le moins capital.
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Il est pourtant clair que tous ces
témoignages tendent à accréditer la thèse de l’homme au pull-over
rouge. L’individu qui a agressé Carole Baracco et Agnès Mattéi,
Alain Baracco et son ami, Patricia et Nathalie C. et Marie-Dolorès
Rambla et son frère serait donc le même, à savoir l’homme en Simca
1100 dont partie de l’immatriculation a été relevée par Mme
Mattéi.
Des recherches
dans la direction de cet homme à l’aide du modèle de sa voiture,
de sa couleur, et surtout de son immatriculation, informations à
rapprocher de sa description physique (âgé d’environ trente ans,
parlant avec l’accent provençal, donc probablement né dans un
département du sud de la France) pourraient constituer un élément
nouveau à l’appui d’une demande en révision du procès de Christian
Ranucci.
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